[Tunnelier de la ligne D du métro lyonnais]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0917 FIGRPT3434 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
historique A une centaine de mètres des machines, déjà, la chaleur ambiante commence à monter puissamment. Dès l'entrée, où se situe la direction assistée par ordinateur des quantités de béton à fournir, on se retrouve en "Marcel" version tropicale. Il fait torride, moite et du bruit tout le temps. Ambiance sombre et transpirée où sept à dix personnes travaillent non-stop. Nous sommes presque au coeur de la célèbre taupe, facilement nommée pour parler du tunnelier à bentonite qui creuse et revêt de béton le deuxième tube du métro sous les lits chagrins de la Saône et du Rhône. Le coeur, lui, est minuscule. Trois consoles de réglages électroniques et informatisés s'occupent de tout avec l'appui d'un seul technicien et d'un laser. Le laser pour l'information sur la bonne tenue de la direction, l'homme pour rectifier et commander les différentes étapes quand c'est nécessaire. Quatre mètres devant se situent les six pales du tunnelier qui avance de dix-huit mètres par vingt-quatre heures. Avec une précision qui frôle le millimètre près, le tunnelier déplace des mégatonnes de terre de ferraille... histoire de se casser les dents, et de mettre plus de vingt mois pour parcourir la première mouture des 1240 mètres de traversée. La deuxième version, l'officielle, celle que l'on gardera en mémoire pour la bonne publicité des travaux, a battu tous les records, et ils sont peu nombreux : neuf mois. Partie au début de l'été 1986 de la fosse aux ours, la taupe est arrivée le 27 mars 1987, à midi pile, au puits de l'avenue Adolphe Max. Il reste maintenant à finir de couler la deuxième couche de béton sur l'anneau intérieur, achever les travaux d'étanchéité, poser les rails définitifs et laisser glisser le métro, automatiquement piloté par Maggaly (principe du pilotage intégral). Si tout va bien nous serons en 1990 et la ligne D de 11 kilomètres existera pour le bonheur souterrain et quotidien de 250.000 voyageurs. Source : "Rien ne résiste à la ligne D" / O.B. in Lyon Figaro, 30 mars 1987, p.5.
note bibliographique "Saint-Jean : la taupe est sortie de son trou" / Agnès Guénard in Lyon Figaro, 28 mars 1987.

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